Le prêt à taux zéro (PTZ) est indéniablement un moteur de croissance dans le secteur du bâtiment. Il a par conséquent un impact non négligeable sur l'activité des courtiers en travaux. Pour les créateurs d'entreprise qui s'apprêtent à se lancer en franchise dans le secteur, cet élargissement est plus qu'encourageant. Détails.
Accélérer l'accession à la propriété
Le 30 octobre dernier, profitant d'un déplacement en Lorraine, François Hollande avait annoncé un élargissement du prêt à taux zéro à compter du 1er janvier 2016. Cette déclaration faisait suite à une interview sur RTL quelques jours plus tôt, pendant laquelle le Président de la République avait dit vouloir faire des propositions pour aider les primo-accédants à acquérir un bien immobilier. Afin d'aller dans le sens du projet de loi de Finances pour 2016, l'ambition était d'élargir l'accès au PTZ à la quasi-totalité du territoire, et ce dans le but de favoriser les jeunes ménages qui recherchent un logement dans les communes où les prix au mètre carré sont les plus accessibles.
Une annonce qui enthousiasme le secteur
Suite à cette annonce, les spéculations sur les modalités de l'élargissement au PTZ ont été nombreuses. Il aura fallu attendre le 9 novembre pour que l'annonce soit faite par la ministre du Logement Sylvia Pinel, en compagnie de Christian Eckert, le secrétaire d’État chargé du Budget.
On sait désormais que l'objectif du nombre de prêts distribués pour 2016 et les années suivantes passe à 120 000, soit deux fois plus que cette année. Les professionnels du bâtiment sont unanimes : le nouveau dispositif est susceptible de faire repartir l'accession à la propriété. En effet, l'accession était en retrait, surtout dans les zones les plus tendues comme l'Île-de-France, et ce en dépit d'une forte hausse des ventes de logements neufs (+23 % au premier semestre 2015).
Nouveau barème et élargissement national
Le barème en vigueur à partir du 1er janvier prochain permettra aux couples avec deux enfants de bénéficier du prêt à taux zéro si ses revenus annuels ne dépassent pas 74 000 € en zone A (c'est à dire dans les communes les plus tendues comme Paris ou sur la Côte d'Azur) ou 48 000 € en zone C (dans les communes rurales). Les plafonds actuels sont respectivement de 72 000 € et 44 000 €. Pour une personne seule, les revenus annuels maximum sont de 37 000 € en zone A (contre 36 000 € aujourd'hui) et de 24 000 € en zone C (contre 22 000 €).
En ce qui concerne l'ancien, le PTZ sous conditions de 25 % de travaux, qui n'est accessible à l'heure actuelle que dans 6 000 communes rurales, se verra élargi à toute la France. La réforme aura certes un coût : 1,3 milliards d'euros financés dans le projet de Loi de finances 2017. Mais madame Pinel est confiante dans la capacité du BTP à contribuer à la croissance. Elle estime que la réforme du PTZ devrait créer pas moins de 50 000 emplois.
La Rédaction, Franchise Courtage en Travaux ©